L’opération se situe le long de la RN 305 (boulevard de Stalingrad) qui constitue l’entrée dans la ville de Vitry-sur-Seine en venant de Paris. Celle-ci représente un secteur de développement et de renouvellement urbain stratégique pour la commune. Les études de valorisation, confiées par Socogim Ile de France, structure de montage filiale du groupe Vinci construction France à l’atelier d’architecture « Maufras et associés architectes » et menées en concertation avec la direction de l’urbanisme de la ville depuis 2006, ont conclu à étendre l’opération à deux parcelles riveraines dans lesquelles le terrain initial est imbriqué, afin de répondre à l’ambition de renouvellement urbain souhaité.

 

Le terrain d’assiette du projet, d’une superficie cadastrale de 3404 m², constitue in fine tout l’alignement nord de la rue Germain Pinson et son retour sur quarante mètres le long de la RN 305, qualifiant l’îlot urbain délimité par ces deux artères, la rue Charles Infroit au sud et le sentier Tissebarbe à l’est.

 

Le permis de construire délivré en 2010 a divisé l’opération en deux programmes immobiliers :

 

• un immeuble de 71 logements destinés à la location.

 

• un immeuble de 35 logements destinés à l’accession sociale à la propriété, cédé à Expansiel promotion.

 

Le programme locatif dont l’exécution est suivi par l’atelier d’architecture « Maufras et associés architectes » vise la certification H&E et Bâtiment basse consommation. La volumétrie, élevée jusqu’à un épannelage de 7 étages sur le boulevard afin de respecter la volonté de développement d’un front bâti mais limitée à 5 étages sur la rue Germain Pinson afin d’assurer une transition avec le tissu pavillonnaire, marque les alignements urbains. A l’échelle de l’îlot, elle évite de créer des ombres portées sur les parcelles riveraines et préserve les espaces plantés existants le long du sentier Tissebarbe.

 

Les 71 logements locatifs sont distribués par deux cages verticales autorisant majoritairement plusieurs orientations pour chacun. Le rez de chaussée commercial est surmonté d’un registre principal constitué par cinq étages droits creusés de loggias. Ce dispositif offre des expositions solaires variées et crée un espace tampon vis-à-vis du bruit routier.

 

Le registre supérieur est un attique composé de deux niveaux. Il est par contraste ponctué de balcons ou de terrasses disposées sur le pignon sud.

 

L’articulation entre ces deux registres est assurée par deux appartements duplex (aux étages 4 et 5) dont le nu de façade identique à celui de l’attique échancre le corps principal et crée ainsi, par l’intermédiaire d’un cadre de couleur vive, une grande fenêtre urbaine. Ce dispositif architectonique, visible de loin dans la perspective du boulevard, signe l’immeuble, et participe de la démarche plastique visant à faire de ce grand axe urbain un parcours d’oeuvres d’art.

 

Les façades arrières donnent sur des espaces engazonnés et plantés reconstitués au dessus de deux niveaux de sous sol à usage de stationnement.

 

Un grand soin est apporté aux parties communes des immeubles: les escaliers et les paliers d’étages sont éclairés en lumière naturelle.

 

 

conception de 106 logements et de 117 places de parking en financement social, réalisation de 71 logements locatifs et des commerces.

 

maître d’ouvrage : Socogim IdF, construisant en VEFA pour Valophis Habitat

architecte : Maufras et associés architectes

collaborateurs : Guilhem Ferry, Valérie Naintré, Najat Ghili, Gislind Lehnert

B.E.T. : EPDC

calendrier : études : 2006 – 2010 ; livraison : 2012

surface terrain : 3 404 m²

SHON logements : 7 268 m²

SHON activités : 381 m²